Musée de l’automobile de Mulhouse

2003 – 2006
Muséographe : Sophie Costamagna
Architecte et scénographe : JF Milou /Studio Milou

De l’art du moteur à l’art de vivre, de l’extrême sophistication technique à l’extrême sophistication esthétique,
le projet muséographique s’est construit autour de l’ambiguïté même que porte le fantasme automobile.
Nous avons élaboré une ligne touchant conjointement les amateurs avertis venu à la rencontre 
d’une technologie mythique, et le public en quête de rêves et de loisirs.
Une médiation particulière, articulée autour d’une réflexion sur la forme éditorialeet graphique,
a été développée notamment vers le jeune public et le public féminin.

« Le Musée national de l’automobile se veut à la fois un musée de la civilisation automobile et le plus bel ensemble de voitures Bugatti existant au monde. C’est dans la juxtaposition de ces deux dimensions que le musée se forgera son identité, le parti pris d’exposition doit affronter la question : Quel est le message de la collection Bugatti après un siècle de développement de la civilisation automobile ?

La réponse que nous avons proposée peut s’énoncer comme suit : « Antérieurement à la séparation
de l’art et de l’ingénierie, la collection Bugatti reste pour le grand public le Paradis perdu de la modernité ».
Ce « paradis perdu » garde la coloration des ateliers de faubourgs, des fantaisies futuristes, et de l’explosion
créatrice de l’Europe du début du siècle… Il est dans la vocation du musée de Mulhouse de présenter cette
profusion créatrice en contrepoint de la présentation du déploiement socio-économique de la civilisation
automobile contemporaine. »
JF Milou.