2017- 2021
Muséographe : Sophie Costamagna
Scénographe : Alvaro Lopez pour l’Agence Faloci,
Commissariat scientifique : Ophélie de Peretti, Musée de MarianaArchitecte : Pierre-Louis Faloci
Une muséographie qui révèle un site caché Mariana, un site en pointillés.
La problématique muséographique du musée de Mariana est, à l’image de son site, quadruple et s’articule autour d’axes pas immédiatement complémentaires :
• donner corps à une ville antique étendue sur une vingtaine d’hectares, mais dont seule une infime partie est visible dans le paysage ;• rendre compréhensible un site archéologique de taille modeste et difficile à lire, où se superposent et s’entrecroisent des architectures antiques, paléochrétiennes et médiévales ;
• valoriser une collection hétérogène, tant par les domaines que les périodes couverts, révélatrice des échanges méditerranéens ;
• faire émerger sur le temps chronologique du site, la particularité d’une île méditerranéenne convoitée par les puissants et située au centre des rivalités politiques.
Le paysage : un parti-pris architectural souligné par la muséographie
Cette intrusion du paysage au sein de l’espace d’exposition est déterminante. Le paysage devient image et propose dès l’arrivée du visiteur, un ancrage sur le territoire qui appel à une repositionnement chronologique et géopolitique fort.Le parcours de visite : un rythme imposé par l’architecture
L’espace architectural par sa configuration propose d’une certaine façon, un principe de parcours de visite ouvert avec des circulations fluides dans les parties à double hauteur de plafond et des espaces en son centre, en partie basse, plus intimes, plus recentrés autour du film de présentation chronologique et stratigraphique du site. Ce film, permet de comprendre le site dans ses différentes phases d’occupation. C’est une clé de la visite.Des séquences qui s’appuient sur un déroulé chronologique de l’occupation du site:
Un espace entre terre et mer
La ville antique
Un site où résonnent le croyances
UNE ville ouverte sur le monde
La mémoire des hommes et du solParcours dans le parcours, la chronologie un sujet transversal à l’espace d’exposition.
Musée de site traitant de trois grandes périodes différentes, l’affichage chronologique tout au long du parcours permet aux visiteurs de resituer les collections exposées dans leur bon contexte séquentiel et territorial.Musée Corse d’une île traversée ou convoitée au long cours par ses puissants voisins, ces mobiliers répondent également au besoin de resituer la Corse dans la complexe histoire méditerranéenne afin de rappeler au visiteur dans quel contexte géopolitique il doit aborder cette séquence.
UN MUSÉE POUR DES PUBLICS VARIE
La visite est une fête
L’approche muséographique générale, bien qu’axée en premier lieu sur la valorisation des collections et des propos établis dans la rigueur scientifique, propose au public une expérience ludique, dynamique, esthétique et pédagogique. Le visiteur, au centre de la réflexion muséographique, doit comprendre l’espace de façon intuitive, ressentir de quoi il est question. Il doit pouvoir « naviguer » dans l’espace d’exposition et s’intéresser à tel dispositif ou telle vitrine sans pour autant perdre le fil général de la thématique dans lequel il s’inscrit.Venir et revenir
Le parcours offre au visiteur plusieurs approches de visite. Il doit pouvoir se promener et apprécier sa visite sans pour autant entrer plus précisément dans le propos scientifique, comme il doit aussi, à l’opposé, avoir accès à un contenu plus complet qui demande plus de curiosité, de temps ou de concentration.Le musée offre, en fonction du temps que l’on souhaite y passer, ou de l’envie du jour, ou du groupe de visite familial, amical ou touristique avec lequel on aborde le parcours, la possibilité de varier sa visite.
Spectateur et acteur de son parcours, le visiteur peut venir plusieurs fois et aborder une différente thématique de visite. Le visiteur curieux peut d’ailleurs repérer par leur graphisme dans le musée, les « bases de données » qui accompagnent certaines vitrines ou maquettes et proposent une information plus dense qui sera nourrie en fonction de l’évolution du travail scientifique. Venir et revenir… !
Des contenus accessibles à tous
Quel que soit son âge, son approche cognitive, sa façon d’appréhender le contenu, la muséographie offre une visite adaptable à chacun. La visite est conçue pour que chacun, quel que soit son mode d’appréhension privilégiée du contenu, ait accès à une visite pertinente du lieu.Nommer sans édulcorer.
Le langage scientifique, bien que simplifié, garde sa spécificité. Le parti-pris étant d’abord de partager l’état de la connaissance archéologique du site, puis pour mieux le comprendre de le situer dans un contexte plus large.Voir, écouter. Ressentir, comprendre.
Le visiteur peut accéder à différents niveaux de lecture et de compréhension du propos. Il peut regarder les objets, les maquettes et les multimédias et se laisser porter par l’ambiance, il peut entendre les commentaires ou lire les textes, en fonction de ses facilités sensorielles, il accède au parcours aussi bien par les collections que par les animations ou les maquettes. Ce sont des portes d’entrées variées vers le propos, au service du visiteur.
.http://sophiecostamagna.com/wp-content/uploads/2022/07/OCIM-article-MARIANA-partis-pris-muséographiques-DePeretti_Costamagna.pdf
Productions audiovisuelles et multimédias /
ON-SITU, conception, réalisation et productions de l’animation grand format d’accueil du visiteur, du film-spectacle sur trois écrans présentant les propos de l’exposition et des élévations numériques du bâti sur les différentes époques du site.
OPIXIDO, conception, réalisation et productions audiovisuelles
/ Dispositifs de médiation multimédias, animations, vidéos et bases de données :
Maquettes/
DUCAROY-GRANGE, réalisation de toutes les maquettes volumes de l’exposition
Graphisme et signalétique /
GILLES VIDAL pour l’Agence Pierre-Louis Faloci
Impression graphique /
L’ATELIER
Soclage /
VERSION BRONZE
Aménagement muséographique /
PARMUS 3D