
UNDER THE SKIN
Faïences émaillées et gouaches sur Arches
d’Anna Iris Lüneman.
L’exposition met en avant la liberté de son ton et les particularités de son regard
qu’elle semble coucher indifféremment sur le papier, le grès ou la faïence.
Quel que soit le support qu’elle investit, la couche picturale déborde du cadre
et semble s’échapper, glisser de façon autonome
vers une poésie de la couleur propre à son écriture.
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Chez Anna Iris les couleurs ne craignent aucun voisinage.
Poète des demi-tons, elle impose une harmonie lumineuse.
Ses associations surprenantes semblent révéler la vie autonome de la couleur.
Les bruns titillent les noirs et réveillent un pourpre avachi.
Une gamme de roses enflamme les jaunes et réchauffe ce point d’orange
coincé au creux d’une courbe.
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Les couleurs d’Anna Iris Lüneman semblent lui échapper pour vivre leur symphonie malicieuse.
Reine des roses de pourpres, jaune de blanc de zinc, noirs d’ivoire ou terre d’ombre-brûlée,
sa maitrise de la couleur impose des rapprochements qui semblent faire écho
à la palette maniériste d’un Pontormo.
Sonne l’Héliogabale, file le corinthien, souffle les tentacules, mii-végétales, mi animales,
les formes elles aussi jouent leur partition et badinent avec les sons.
Volutes et spirales, le dessin s’active et s’enroule et sous le contrôle de l’artiste, se retient.
Points, croches, taches et quadrillages habitent librement l’espace
dans une partition baroque de formes suggestives.
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En introduction à la visite, deux pièces de la série Doublemix mêlent des céramiques de Anna Iris Lüneman à un montage de photos sublimées sur aluminium de Denis Darzacq.